Le langage est une aptitude innée à communiquer qui est propre à l’être humain.
C’est un mode de comportement caractérisé par l’utilisation de symboles verbaux pour l’expression de ce qui est perçu, senti et penser. Son expression est mise en œuvre par les organes de phonation pour la parole et le langage oral ou par le moyen de signes matériels pour le langage écrit.
Le langage est l’emploi de la parole pour exprimer ses idées. Tout moyen de communiquer la pensée.
Chez l’enfant, on fait la distinction entre un retard de parole et de langage. La parole est la faculté de parler, c’est-à-dire la voix, les mots, les phrases, le discours.
Il n’y pas de parole sans langage.
Les troubles peuvent être secondaires à une pathologie acquise, à des carences affectives précoces, des déficiences intellectuelles et des troubles envahissant du développement.
Ils sont de différents types :
Troubles du langage oral
- Dysarthrie : difficulté de la parole due à une paralysie ou à un spasme des organes phonatoires (langue, lèvres, voile du palais)
- Anarthrie : aphasie motrice sous corticale, c’est un trouble du langage qui consiste dans l’impossibilité d’articuler des sons. Le sujet comprend ce qu’on lui dit, il peut lire mais ne peut prononcer le mot qu’il lit.
Il s’agit principalement d’une détérioration du langage consécutive à une lésion cérébrale acquise, d’origine vasculaire, infectieuse, tumorale ou traumatique. On ne parlera d’aphasie proprement dite que lorsque la lésion survient après l’âge d’acquisition du premier langage, c'est-à-dire au-delà de 2 ans. Selon les cas le trouble portera :
- Sur l’articulation : anarthrie
- Sur la compréhension du langage et de l’évocation des mots, alors que l’articulation est normale : c’est l’aphasie de Wernicke
- A la fois sur l’articulation et la compréhension du langage : aphasie de Broca.
Troubles du langage écrit
Troubles de la parole
Il existe 3 types de bégaiement :
- Clonique = répétition involontaire d’une même syllabe
- tonique = blocage au cours d’une phrase
- Tonico-clonique = mixte : répétition + blocage
L’attention est une grande fonction cérébrale supérieure. Elle permet de traiter, d’organiser et d’acquérir des informations qui influenceront notre comportement. L’attention est une ressource cognitive et est également une fonction exécutive.
Les termes « attention » et « concentration » sont souvent confondus dans le langage courant. Or, la concentration est un des mécanismes de l’attention.
Il existe deux processus de l’attention :
- Contrôle attentionnel
- Flexibilité cognitive
L’attention participe à l’efficacité cognitive. Les ressources attentionnelles d’un individu dépendent de lui et du contexte auquel il est.
Chez l’enfant, le contrôle attentionnel arrive à maturité vers 4 ans.
Les troubles peuvent être liés à des lésions cérébrales :
- Difficultés d’attention sélective et d’inhibition
- Patients distractibles
- Difficultés d’orientation de l’attention dans l’espace (par exemple négligence spatiale unilatérale)
Ou être caractérisés par le syndrome TDA ou TDAH développé précédemment.
1) Définition des praxies
Ce sont des systèmes de mouvements coordonnés en fonction d’un but à atteindre. (Piaget)
Ce sont des coordinations volontaires, issues d’un apprentissage. Elles sont régies par le processus cérébral suivant : conceptualisation de la tâche (recours à l’imagerie mentale), planification (organisation séquentielle) et exécution de la tâche. Une fois acquises, elles ne s’oublient pas. Elles sont normalement acquises entre 3 et 6 ans.
Exemple : apprentissage du vélo, de l’habillage, utilisation des couverts… .
2) Troubles praxiques
Selon M. Mazeau ce sont des troubles de la réalisation du geste, dus à l’impossibilité ou la difficulté de programmer automatiquement (c'est-à-dire de façon inconsciente) les différentes séquences du geste volontaire.
Ce n’est ni une insuffisance d’apprentissage, ni un déficit mental. La personne connaît le résultat qu’il s’agit d’obtenir.
Pour l’enfant en situation de développement et d’évolution on parle de "dyspraxie développementale" ; pour l’adulte on parle d’"apraxie" (suite à une lésion cérébrale).
3) La dyspraxie
L’exécution motrice d’un geste intentionnel est perturbée alors qu’il n’y a pas de retard mental, de handicap moteur visuel ou auditif, de trouble du développement psychoaffectif ni aucune atteinte lésionnelle sur le plan neurologique. On connait mal les causes de la dyspraxie. Elle peut se traduire par une fatigue excessive, une lenteur anormale due à l’exercice d’un contrôle volontaire extrêmement coûteux sur le plan attentionnel. La prévalence de la dyspraxie est de 3 à 6% chez les enfants.
* Remarque: les pays francophones font la différence entre les TAC (trouble de l'acquisition des coordinations) et la dyspraxie (trouble de la représentation et/ou planification des tâches apprises)
Il existe plusieurs types de dyspraxies :
a) Dyspraxies non constructives: concernent les troubles de la succession et séquentialité des constituants d'un geste. On trouve:
Dyspraxie bucco-linguo-faciale : Les programmations motrices comme souffler, siffler ou encore tirer la langue sont impossible à réaliser sous consigne verbale ou par imitation.
b) Dyspraxies constructives:
4) Caractéristiques des enfants dyspraxiques
Les enfants atteints de dyspraxie peuvent présenter plusieurs signes:
- des signes neurologiques discrets (ex: dysdiadococinésie: trouble de la réalisation du geste des marionnettes avec les mains)
- maladresse dans la motricité globale (ex: marche, sauts, course)
- maladresse dans la motricité fine (ex: enfiler des perles)
- déficits visuo-spatiaux (ex: cubes, encastrement, légo, graphisme)
- déficits de la perception tactile, du Schéma corporel (représentation et utilisation du corps), de la perception temporelle
5) Conseils pour l'entourage de l'enfant dyspraxique
Avec un enfant dyspraxique, rien ne sert de s'énerver, il faut faire preuve de patience, ceci évitera de frustrer l'enfant et permettra l'installation d'une possible relation de confiance.
Il faut préférer la verbalisation et le recours à la représentation mentale plutôt qu'une démonstration visuelle.
Si le trouble est majeur, on peut user de différents moyens pour éviter à l'enfant une certaine pénibilité, comme par exemple l'utilisation d'un ordinateur (le traitement de texte facilitant le repérage de l'enfant dans son écriture), on peut donner des photocopies (pour éviter une perte de temps au recopiage). Une des choses possibles à mettre en place, et très utile pour ce type d'enfants, consiste à élaborer avec lui un système de repères (ex: 4 bandes de couleur à mettre sur chaque côté d'une table pour différencier gauche/droite et haut/bas).
Pour valoriser les compétences de l'enfant et ainsi éviter de le mettre en échec, il est important de s'intéresser au contenu du travail fourni plutôt qu'à la quantité.
Pour finir, il semble judicieux de rappeler aux parents et enseignants de l'enfant que la dyspraxie est un
trouble qui répond favorablement aux différents types de rééducation. La psychomotricité par exemple essaiera de travailler sur les coordinations, renforcera les capacités de l'enfant tout en prenant
en compte l'aspect global de sa personnalité. La relation thérapeutique établie entre l'enfant et le thérapeute sera un excellent support pour étayer la remise en confiance de l'enfant et, de ce
fait, l'inciter à approfondir les différentes ressources dont il dispose.
Définition
La mémoire est une fonction qui permet de conserver et de faire revenir à l'esprit, à la conscience, une connaissance, une trace d'un savoir, une expérience acquise antérieurement.
Au niveau cérébral il n'y a pas de "centre spécifique" de la mémoire, mais plusieurs structures cérébrales sont impliquées. L'hippocampe (organe situé dans le lobe temporal) joue un rôle essentiel: il assure la mise en relation des informations stockées à différents endroits du cerveau, et assure le passage des souvenirs de la mémoire à court terme (MCT) vers la mémoire à long terme (MLT).
- l'hippocampe (organe situé dans le lobe temporal du cerveau): impliqué dans la mémoire à long terme + mémoire explicite + mémoire spatiale
- le diencéphale médian (autre organe): impliqué dans la formation de nouveaux souvenirs et dans la mémoire explicite (verbale).
-le néocortex frontal: impliqué dans la mémoire de travail
- les ganglions de la base : participent à la mémoire implicite (non verbale)
- la région antérieure du cortex: rôle dans la mémoire épisodique, elle stocke les évènements de vie
- la région postérieure du cortex: rôle dans la mémoire sémantique
- l'amygdale (dans le lobe temporal): rôle dans la mémoire émotionnelle, implicite et explicite
=> Toute atteinte/lésion d'une ou plusieurs de ces structures peut altérer la mémoire. Selon l'endroit de la lésion, une certaine zone du cerveau sera atteinte et donc les troubles mnésiques seront différents.
Il existe différents types de mémoire, selon la durée et la qualité:
1) Selon la durée
2) Selon la qualité, la mémoire à long terme comprend:
- Mémoire explicite : déclarative (on peut la verbaliser)
- Mémoire sémantique: connaissances générales (ex: la capitale de la France est Paris)
- Mémoire épisodique: personnelle, ce sont les souvenirs des évènements autobiographiques
- Mémoire implicite : non déclarative (on ne peut pas la verbaliser, elle se manifeste par des performances motrices)
- Mémoire émotionnelle: les souvenirs riches en émotion sont davantage inscrits dans la mémoire car, du fait de l'augmentation de la production de certaines substances chimiques, les souvenirs sont mieux consolidés.
3) Facteurs influençant la mémoire
- la vigilance, l'attention, l'éveil, la concentration
- la motivation du sujet à mémoriser
- l'état émotionnel (ex: un évènement chargé d'émotions sera mieux mémorisé)
- le contexte où on enregistre l'information
- l'oubli
Pour simplifier, le processus de mémorisation peut se décrire
en 4 phases :
-> l'apprentissage : analyse immédiate de l'information sensorielle ; c'est la phase d'encodage.
-> la mémoire immédiate : persistance au niveau cérébral de la trace sensorielle.
-> le stockage mnésique : regroupement des données et leur codage. Il est basé sur l'élaboration de processus associatifs et comporte une phase de consolidation dans le temps qui évite la perte
d'information.
-> le rappel mnésique : réutilisation des informations stockées. Si le sujet les raconte ou les revit mentalement, c'est l'évocation. S'il les retrouve lors d'une nouvelle confrontation, c'est la
reconnaissance.
=> Un problème situé au niveau d'une de ces 4 phases peut entraîner un trouble de la mémoire.
Les gnosies désignent la capacité de reconnaitre par l’un des sens un objet, de se le représenter et d’en saisir la signification.
On parle de dysgnosie lors d’un trouble apparu au cours du développement de l’enfant.
Le terme d’agnosie signifie la perte des acquisitions antérieurement faites due généralement à une lésion cérébrale.
Ex : le système auditif est mature vers l’âge de 6 ans, si une lésion cérébrale intervient après cet âge, on pourra alors parler d’agnosie auditive.
Il existe des agnosies pour chaque sens :
L’agnosie auditive: Elle représente un trouble affectant la reconnaissance et l'identification des stimuli sonores généralement dus à une lésion au niveau du cortex temporal. Le patient atteint de ce déficit perçoit les sons, mais il ne les reconnaît pas. Il est incapable de les interpréter. Leurs capacités à lire, écrire et parler demeurent toutefois normales.
L’agnosie visuelle : Le sujet est dans l’incapacité de reconnaitre les perceptions visuelles souvent liées à une lésion du cortex occipital. On distingue différents types d’agnosies visuelles :
- L’agnosie aperceptive : Le sujet n’a pas de représentation mentale de l’objet visuelle.
- L’agnosie associative : Le sujet a une représentation mentale de l’objet. Il est capable de le reconnaitre, de le dessiner mais ne peut pas le dénommer ni exprimer son usage.
- L’agnosie optique : Le sujet a une représentation mentale de l’objet. Il est capable de le reconnaitre, de le dessiner, de dire son utilité mais ne peut pas le dénommer.
- L’agnosie des couleurs : le sujet perçoit les différentes couleurs mais ne peut les distinguer les unes des autres.
- L’agnosie des visages : Le sujet ne reconnait les personnes par leur visage mais plutôt par leur voix et le toucher.
- L’agnosie visuo-spatiale : Le sujet ne peut pas apprécier les distances, ni la dimension des objets.
Les agnosies sensitives : Incapacité de reconnaitre les objets grâce aux informations tactiles.
- L’agnosie tactile : Le sujet ne reconnait pas les objets qu’il touche les yeux fermés.
- L’asymbolie tactile : Le sujet est capable de reconnaitre la forme et la matière de l’objet mais est dans l’incapacité de l’identifier en l’absence d’informations visuelles.
- L’agnosie proprioceptive : Le sujet ne comprend plus le sens des attitudes de son corps.
- L’asomatognosie : C’est la perte de la connaissance du corps, de la capacité de reconnaitre les parties du corps et de les nommer. On distingue différents types :
Les agnosies auditives :
- La surdité corticale est l’incapacité à identifier les sons.
- La surdité verbale est la perte de la compréhension du langage oral.
- L’amusie est l’incapacité d’identifier la mélodie et le timbre de voix.
Les fonctions exécutives sont des processus cognitifs qui permettent au sujet d’adapter ses comportements selon le contexte. Ils correspondent à la mise en place de stratégies efficaces. Cela inclue le raisonnement, la planification, l’inhibition, la flexibilité mentale…
Trois fonctions sont davantage évaluées lors des bilans : planification, inhibition cognitive et flexibilité mentale.
-Troubles de la planification : difficulté d’organisation et de structuration (ex : lorsque l’enfant doit faire ses devoirs, il ne va pas organiser son travail, il procédera par « hasard » et fera le premier travail qu’il aura sous ses yeux).
-Trouble de l’inhibition : le sujet est dans l’incapacité de mettre de côté certaines informations pour se concentrer sur une tâche précise.
-Trouble de la flexibilité mentale : Difficultés à déplacer son attention d’une tâche à une autre.
Les fonctions exécutives arrivent à maturité vers 12 ans.