Vous trouverez ici des articles et leurs résumés écrits par Eric Pireyre qui est diplômé d'Etat en psychomotricité et possède un DEA en psychologie. Enseignant en psychomotricité, il est aussi coordinateur des premières année à l'ISRP et exerce à l'Hôpital T. Roussel de MONTESSON (78).
PRISE DE CONSCIENCE DU CORPS ET AFFECTS : UNE CERTAINE THEORIE DE LA PSYCHOMOTRICITE
RESUME : La prise de conscience du corps est un domaine thérapeutique spécifique au psychomotricien. Elle peut se produire avec ou sans mobilisation neurosensorielle actuelle, avec ou sans dénomination verbale, par le thérapeute, des zones corporelles ou de leur globalité, et toujours avec un investissement attentionnel. L’affect lui est toujours associé. Une représentation peut ensuite, éventuellement, survenir. Le rôle du psychomotricien est d’écouter et, éventuellement, d’accompagner les verbalisations du patient. L’accès à la prise de conscience du corps est le fruit du choix d’une médiation par le thérapeute. Les cas du fonctionnement névrotique, psychotique et autistique ainsi que celui du bébé sont évoqués dans leurs particularités. Cet article a donc pour but de proposer une définition de la prise de conscience du corps et d’en faire l’une des bases théoriques de la psychomotricité.
MOTS-CLES
Sémiologie psychomotrice ; Emotions ; Neurosensorialité; Relaxation ; Psychopathologie.
L’image du corps : monolithique ou composite
Résumé : Face à la complexité des relations schéma corporel/image du corps, et grâce aux balises laissées par F. Dolto dans sa définition de l’image du corps, il est proposé de considérer ce concept comme composite. Des éléments divers la constitueraient : la sensation de continuité d’existence, l’identité, l’identité sexuée, la peau physique et psychique, la sensibilité somato-viscérale, la représentation de l’intérieur du corps, les angoisses corporelles archaïques et les mécanismes de défense corporels. Ces concepts ne sont pas nouveaux et ont été mis en évidence par les psychanalystes et les neurophysiologistes. L’image composite du corps se développerait dans les tous premiers temps de la vie, au cours de la période dite de « l’archaïque ».
Mots-clés : sous-composants de l’image du corps ; sensibilité somato-viscérale ; psychomotricité ; archaïque.
LES ANGOISSES CORPORELLES ARCHAIQUES EN PSYCHOMOTRICITE :
Résumé : La thérapie psychomotrice, par la mise en situation corporelle qu’elle propose à ses patients, peut les confronter à des angoisses que l’on peut qualifier d’archaïques car survenues avant l’apparition du langage. Ces angoisses (morcellement, chute, dévoration et liquéfaction du corps en sont des exemples) peuvent se trouver dès la naissance, mais aussi chez les malades psychiatriques graves et même, de façon plus supportable, dans la population générale. On en voit les manifestations dans la vie quotidienne et dans le fonctionnement de la société. Après en avoir décrit certains aspects, on évoquera les implications thérapeutiques de ces angoisses ainsi que leur retentissement dans le fonctionnement des équipes de soin.
Mots-clés : Angoisses archaïques, bébé, pathologies psychiatriques, vie quotidienne, thérapie psychomotrice.